Nus, féroces et anthropophages - Hans Staden

Publié le par Les caprices d'Angel

Nus, féroces et anthropophages

Hans Staden


9782864245384.jpg

 

La quatrième

 

Véritable histoire et description d'un pays habité par des hommes sauvages nus, féroces et anthropophages situé dans le nouveau monde nommé Amérique.

 

Ce que j'en dis

 

Ce livre était une première pour moi, premier livre à caractère historique de ma bibliothèque.

 

1555. Hans Staden, marin et soldat allemand, s'embarque vers le nouveau monde et se retrouve malgré lui prisonnier d'une tribu brésilienne, les Tuppinambas.

Dans un premier temps, il évoque son voyage et sa période de captivité. Par la suite, il propose une "Relation véridique et précise des moeurs et coutumes des Tuppinambas", dans laquelle il explique brèvement mais de façon complète leur environnement, leurs habitations, leurs manières de cuisiner ou se battre...

Ce récit est très intéressant car il détaille très précisement certaines choses, comme les relations entre les tribus, et en passe certaines sous quasi silence, comme les batailles.Les combats et autres démonstrations de force ne sont apparemment pas le but premier de ce carnet de voyage, et on ne peut que l'en féliciter.

On vit presque au jour le jour la captivité, l'angoisse de finir mangé par ses hôtes, les rebondissements dans la vie des Tuppinambas qui influent sur la survie de Hans.

Malgré leurs divergences évidentes, on ressent le respect entre le condamné et les bourreaux, tant dans leur religion, que dans leurs contacts. L'évolution de leurs relations rend captivant ce récit, car on espère tout autant que Hans Staden qu'il survive.

Le traité reste ethnologique de par son objectivité, et on apprend très agréablement à vivre parmi ces "sauvages".

 

Le côté anthropophagique reste très présent dans le récit, car c'est finalement le but des Tuppinambas: manger Hans!

Lors de sa détention, il assiste par ailleurs au dénouement tel qu'il l'envisage, le rituel d'éxécution ainsi que le banquet fourni par des prisonniers. Ce rituel est très inhumain au premier abord, mais Hans l'envisage très objectivement et relate ce qu'il voit. Quel sang froid!

Ils ne mangent que les prisonniers qu'ils capturent lors de batailles, et apprécient particulièrement les portugais, qu'ils exècrent.

 

La véracité et la vivacité de la lecture sont appuyées par les gravures de Hans Staden lui-même, qui nous permettent de nous représenter sa vie et sa vision des Tuppinambas.

 

Un livre très intéressant, d'autant plus frappant qu'il est véridique. Je conseille!

Publié dans Lecture

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> mouais, je ne sais pas...<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Oh si! Tu as tort...<br /> <br /> <br /> <br />