The Artist
Je n'ai bien entendu pas pu échapper à la folie créée par ce film, et comme je n'aime pas me coucher idiote:
The Artist
Le synopsis
Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour.
Ce que j'en dis
Facile. C'est le maître mot, le qualificatif qui ressort dès la fin du film.
Le bon point pour nous, c'est qu'il n'y a aucun risque de perches dans le champ!
Franchement, je ne saisis pas pourquoi on en fait tout un plat! Un film en noir et blanc, muet de surcroît, c'est déjà vu, c'était d'ailleurs le début du cinéma. J'aurais préféré un film muet mais en couleurs, vu les techniques actuelles, qui aurait fait ressortir le scénario, qui parle de la vraie vie d'un acteur.
On ne se demande pas si une comparaison entre Chantons sous la pluie (Singin' in the rain) a une raison d'être, outre les quelques clins d'oeil pompés par M. Hazanavicius comme la jeunette qui débarque à Hollywood ou l'actrice comparse de Georges Valentin, une véritable casse-pieds. Pour moi, aucune comparaison possible, l'un est survitaminé et intelligent, l'autre lent et sans saveur. Je m'explique...
Le scénario reste basique, Jean Dujardin à peine crédible, Bérénice Bejo ne doit son rôle pour ma part qu'à son compagnon dans la vie, soit le réalisateur. Ils sont fades mais surjouent tout à l'extrême, peut-être pour parodier les vieux films muets, me direz-vous.
La musique est simple, appropriée et honnête (faut pas pousser non plus, un Oscar pour ça n'est pas du tout mérité...), mais avant tout, elle est super mal calée! Le changement de tempo démarre avant le changement de scène, et ça gâche tout.
Les maquilleurs devaient être fatigués, car on ne voit que cela! Un maquillage forcé sur les traits semble obligatoire pour ressortir en noir et blanc, mais forcé à ce point! Personnellement, ayant vu ce film sur une tablette numérique, cela m'a déjà choqué, alors je n'imagine pas sur grand écran ou en Blu-Ray...
La scène finale et donc la fin du film, on la voit arriver à deux kilomètres facile, et vu l'ambiance assez sombre du film, une "bad end" aurait été plus logique, mais comme on est à Hollywood, il faut vendre du bonheur! Mais justement, Hollywood est une machine à broyer, "connu un jour, inconnu le lendemain", et j'aurais préféré rester collée à cette image de l'évolution cinématographique qui relègue les anciens au placard. "Place aux jeunes"!!
Le seul point positif reste l'éclairage, qui a le mérite de donner au film une autre dimension.
Donc, en m'appuyant sur une récente discussion avec une amie, je pense très sincérement que l'effet "grand écran" a beaucoup joué dans l'intérêt pour ce film, parce que dans mon salon... Un divertissement à ne voir qu'une fois, histoire de ne pas trop souffrir non plus...
Je vous conseille franchement la parodie réalisée par Bref, J'ai pas eu de croquettes, qui a au moins le mérite d'être drôle! Et qui ne dure qu'une minute...