L'origine de la violence, Fabrice Humbert

Publié le par Les caprices d'Angel

Comme je vous l'ai promis hier, je vous propose ma vision du dernier livre de Fabrice Humbert:

 

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La quatrième


Lors d'un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d'un détenu dont la ressemblance avec son propre père Adrien, le stupéfie. Rentré en France, il retrouve son père, mais le souvenir de la photographie ne le quitte plus. Il décide alors de se lancer dans une recherche qui va bouleverser sa vie. Au cours de sa quête à travers la France et l'Allemagne, le jeune homme se rend compte qu'on ne se débarrasse pas si facilement du passé - ni du sien, ni de celui de sa famille. Lorsqu'on remonte à l'origine de la violence, c'est sa propre violence qu'on finit par rencontrer.


Ce que j'en dis


Prix Renaudot 2010, auteur reconnu.
Fabrice Humbert nous propose ici une vision intimiste de l'époque troublée de la Seconde Guerre Mondiale. Les faits généraux ont été passés sous silence pour vivre ces moments à travers l'histoire d'un seul homme. Ses rencontres, sa vie d'avant, la comparaison de deux destins, remonter à l'Origine de la violence pour comprendre son propre présent.


 J'ai été assez dérangé par les mises en scène imaginaires. Recréer et manipuler des souvenirs pour "comprendre", c'est assez lâche de la part du personnage principal. Le fait de ne pas le nommer reflète d'ailleurs une recherche totalement inaboutie.

Le style de l'auteur est, je trouve, particulier; c'est le premier livre de Fabrice Humbert que je lis. L'écriture du narrateur, professeur dans un lycée, est de fait jalonnée par un vocabulaire soutenu, que l'on ressent au départ comme acquis, puis devient fatigant. J'ai eu la nette impression d'une utilisation massive d'un dictionnaire des synonymes. L'utilisation abusive de mots peu usités m'a finalement usé!
Si c'est le style général d'écriture de l'auteur, je ne lirai pas une autre de ses oeuvres. Si c'est calculé pour être le style du personnage narrateur, alors c'est brillant.


Je n'ai par ailleurs pas totalement accroché sur l'histoire de cette (re)découverte de son histoire familiale, le livre finit sur une impression d'inachevé. Peut-être est-ce un moyen d'intervenir sur le futur, s'arrêter sur une telle réflexion?

Publié dans Lecture

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S
<br /> merci de me l'avoir passé, je te dirai ce que j'en pense<br /> <br /> <br />
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