Un peu comme Alice...

Publié le par Les caprices d'Angel

On descend avec le lapin au fond du trou....

 

Rabbit Hole


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Le synopsis

 

 Huit mois après la disparition de leur fils, Becca et Howie redonnent peu à peu un sens à leur vie. Howie tente de nouvelles expériences tandis que Becca préfère couper les ponts avec une famille trop envahissante. Contre toute attente, elle se rapproche du jeune homme responsable de la mort de leur enfant. Cette relation étrange va permettre à Becca d'être enfin en paix avec elle-même.

 

Ce que j'en dis

 

Rabbit Hole, c'était d'abord et surtout pour John Cameron Mitchell. "Hedwig and the Angry Inch" (acteur, réalisateur et scénariste) et "Shortbus" (réalisateur, scénariste et producteur)  sont des films qui m'ont énormément marqué, le premier pour la BO HA-LLU-CI-NAN-TE et son style déluré, le deuxième pour la profondeur (!) de son analyse. Alors j'ai dit banco quand j'ai vu son nom, et le casting semblait agréable.

 

J. C. Mitchell se cherche en tant que réalisateur dans les personnages qu'il met en scène. Mais il commence à trouver.

La perte d'un enfant est une situation atroce qu'aucun parent ne devrait vivre, et il réussit à illustrer avec douceur une douleur indicible. L'histoire commence huit mois après l'accident, les sentiments tels que le déni ou la rage n'ont plus leurs places, et vient le moment d'accepter que rien n'est plus comme avant: c'est-à-dire acquis.

Les deux parents cherchent à se retrouver chacun de leur côté , mais aussi à se retrouver dans leur couple. Participation à un groupe de soutien, rencontres, expériences interdites... On ressent leurs souffrances, et J. C. Mitchell réussit à faire passer le message.

Nicole Kidman revient sur la scène avec un film plus auteur que blockbuster, et ça lui va bien. Elle n'est pas ici la grande actrice dont ses rôles la parent en général, on a l'impression de la (re)découvrir enfin.

Aaron Eckhart, plus habitué à Double-Face ("The Dark Knight"), plein de pan-pan ou à jouer à l'amoureux transi ("Love Happens", "Le goût de la vie"), nous affirme dans cette histoire qu'il est aussi un acteur et un homme de sentiments, il se révèle ici dans un autre style qui lui va d'ailleurs parfaitement. La conviction est là.

 

Mais J. C. Mitchell, c'est avant tout une patte. Une papatte de génie, une douceur à la limite du sensuel. Les petits dessins du film lui ressemblent, on replonge dans une scène de "Hedwig", The Origin Of Love. Cette manière de se dédouaner de la réalité, de faire en sorte de contrôler sa vie sans finalement rien pouvoir maîtriser... c'est tout lui.

 

Donc un film très appréciable, à regarder avec une tasse de thé, la dépression n'est même pas un obstacle, le sujet n'a rien de démoralisant car bien traité!

Vive John Cameron Mitchell, j'attends le prochain avec impatience!!

Publié dans Films

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G
<br /> Yes bon je vais le voir tout de suite ce film, du coup!!!!<br /> <br /> <br />
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